Vivre ne suffit pas

Toundra, de Jean Désy


prolonger par un nouveau texte : Où s’arrête la terre

Il faut le poème

Ce silence de la pierre duveteuse

Sucre dans le monde du Nord

Pépiement d’oiseau nu

Sur la croûte nivale qui fond

Percée d’infini sur une mer de granit

Scintillement de la prière

A la frontière de l’arbustif

Danse tribale et pérenne

Félicité ultime

Il faut l’oiseau dont le coeur bat

Comme un plain-chant

Du fond du ventre

Jusqu’à l’esprit vagabond

Fiévreuse destinée de l’âme

Sans désir autre que le vol

Le plus haut vol

La voltige sans ailes

Sans chute ni Soleil

Vol plané au beau mitan du néant

 


Jean Désy, poème extrait de Toundra ( XYZ éditeur )

J’aime infiniment. C’est comme être en lui, dans la paume chaude de sa main, au coeur de la terre glacée.


LES MOTS-CLÉS :

© Michèle Dujardin
1ère mise en ligne et dernière modification le 5 décembre 2009
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